DRUNKEN
MASTER II
Considéré
probablement à juste raison comme l'un des meilleurs films de Kung Fu de tous
les temps, Drunken Master II est en effet une genèse et une synthèse de la Kung
Fu Comedy. Ce style de film, marque déposée de Hong-Kong, a permis à nombre
d'acteur dit, Artiste Martial, de mettre à l'écran leurs prouesses athlétiques
et leur jeu d'acteur. Pour ce dernier, bien peu auront tiré leur épingle du
jeu, justement, Bruce Lee étant le premier à avoir ouvert la voie, bientôt suivi
d'une génération issu de l'Opéra de Pékin, Sammo Hung, Jackie Chan et consort
puis d'une autre plus en relation avec le sport professionnel, Jet Li et Donnie
Yen pour ne pas les citer.
Avec
Drunken Master II, la boucle commencée dans les 70's avec le cinéma de Liu Chia-liang
et de Sammo Hung, relayé par les comédiens de l’Opéra et la nouvelle vague et
enfin par les acteurs-sportifs, est bouclée. Après ce film, rien ne sera plus
comme avant et on aura du mal à atteindre ses sommets de classicisme autant que
ses prouesses chorégraphiques mises en scène par deux des plus grands
représentants du genre.
À
moins de renouveler complétement les codes et de passer à autre chose car pour
ce qui est de l'âge d'or, il est bel et bien conclu par ce film.
Et
par un autre d'ailleurs. Il faut contrebalancer DM II avec l'autre ultime
représentant du genre où deux génies tout aussi primordiaux au film de Kung Fu
apporteront leur contribution: Fist of Legend avec Jet Li et chorégraphié par
Yuen Woo-ping.
Avec
ces deux films, l'équilibre est parfait pour faire tenir sur le fil de
l'honneur le Kung Fu pian, lui donner à jamais ses lettres de noblesse.
Seul
peut-être Donnie Yen avec sa série Ip Man peut y être probablement associé.
DM II, la genèse.
La
production du film part d'un projet de film de Nouvel An. Tout simplement !
À
savoir, les Hongkongais ont une ou deux semaines de vacances à cette période,
précisons, bien souvent les seules de l'année, le Hongkongais étant très, très
travailleur ! On leur sert donc des films familiaux, bien souvent aussi vite
ingurgités que régurgités mais qui n'a d'autre ambition que de divertir dans le
plus simple terme que cela implique. Ce sont donc des films relativement vite
fabriqués où les stars et vétérans viennent souvent cabotinés pour s'amuser et
amuser la galerie. La qualité n’y est pas étrangère pour autant.
Mais
dans le cas qui nous intéresse, une production plus conséquente est vite mise
en chantier car un certain Jackie Chan est à l'origine du projet, souhaitant
donner une suite à son opus de 1978 aussi bien que réincarner le personnage de
Wong Fei-hung. Les gros moyens sont donc réunis et les réunions commencent pour
mettre en place ce qui va vite s'avérer une grosse machine plus qu'un film de
Nouvel An. On n’est pas non plus dans le blockbuster mais rien n'est au rabais.
Des bénéfices seront donc à en retirer et la dimension du film est aussi un
business plan qui se met en place. Il ne faut pas se leurrer, un film est une
entreprise qui doit rapporter plus que son investissement et on ne rigole pas
avec ça dans aucune industrie du cinéma. Le film rapportera quasi 41MHK$ à
Hong-Kong ce qui le place dans le haut du panier des recettes toute catégorie
de film confondue. Cela le place à la 22e place sur 26 des films locaux sortis
entre 1990 et 2016 et premier des films de Nouvel An de 1994. Seul God of
Gamblers Return fera mieux cette année-là avec 52MHK$ en Décembre.
Pour
lui rendre hommage et surement bénéficier de son expérience et de sa sagesse,
la production appelle Sifu Liu pour réaliser le film et ainsi mettre en place
une rencontre entre deux styles finalement relativement proche. Jackie n'a
jamais utilisé de câbles, Liu non plus. Seule l'approche dramatique est
différente mais Liu a déjà fait des comédies et Jackie a déjà fait des choses
un peu plus sérieuses. Le calcul sur le papier est d'élever le niveau et faire
de ce film un monument du Kung Fu de l'ancienne génération mais où tout le
monde pourra s'y retrouver. Les grands-pères, les pères, les fils et les
petits-fils.
Wong
Fei-hung qui a donc le vent en poupe depuis OUATIC relancé par Tsui Hark et Jet
Li. Bien sûr, hors de question de calquer l'ambiance mais tout de même de
s'inspirer de la trilogie de Hark et de sa vision du personnage. La toge
chinoise, les pauses martiales et le... Nationalisme chinois sous couvert de
protection de trésors nationaux. Seule la natte mandchoue échappera à la règle,
étant hors de question pour Jackie Chan de se raser la tête mais d'adopter une
coupe au bol du plus bel effet comique et rajeunissante (la production de Rumble
in the Bronx est déjà en chantier).
Car
oui, Jackie a 40 ans et joue un personnage de 20. Ce qui en soit n'est
nullement gênant (cf. Critique poussiéreuse de Fong Sai-yuk) car le propos
n'est pas là. Jackie Chan devait à ses fans et se devait de faire une dernière
Kung Fu Comedy (depuis Dragon Lord en 1982) incarnant un artiste martial sur la
voie de passage à l'âge adulte en découvrant qu'il y a des responsabilités à
prendre face aux dures réalités de la vie, à savoir, qu'il y a des vilains très
méchants qui ne méritent que des coups de tatanes et autres baffes
chorégraphiées. Le passage par l'entraînement ou en tout cas, l'apprentissage
se verra obligé également. Pour ce film, Jackie Chan reprend donc un
entraînement intensif pour sculpter son corps et parfaire sa souplesse car de
la baston, il va y en avoir mais il faut que ce soit aussi beau qu'intense.
DM II, la réalisation.
C'est
en effet un classique du genre. Pas d'angle de travers ou de caméra
virevoltante. Que du cadre fixe, du grand angle, des beaux travellings bien
propres, de la mise en valeur des personnages, une succession de gros plan dans
les dialogues. La rétine ne souffrira pas et on aura le temps d'apprécier les
découpages entre les plans séquences des scènes d'action. En soi, rien de
nouveau mais c'est beau, c'est pro et on apprécie les moyens du film. Le film
débute clairement comme un film de Liu Chia-liang, mélange un peu son identité
en chemin et finit clairement comme un film de Jackie Chan.
Et
oui, on le sait, Sifu Liu et Jackie ont trouvés des limites à leur tolérance
réciproque d'approche cinématographique. Nombre de légendes accompagnent le
dénouement de leur désaccord, la plus persistante étant que Jackie
"tout-puissant" Chan ait viré le vieux lion fatigué du tournage pour
en prendre les rênes. C'est la théorie du complot que préfèrent les détracteurs
de Chan. La réalité est probablement toute autre et chacun a bien le droit de
se faire son idée. Il semblerait tout de même que Sifu Liu, fidèle à sa
philosophie de la représentation des Arts Martiaux au cinéma se voulant être la
plus réaliste possible, n'était pas emballé par de la Boxe ivre portée à
l'écran. Embêtant pour un film qui s'appelle Le Maître Bourré ! Jackie Chan bien
sûr avait une idée plus divertissante du film et s'est surement opposé à Sifu
Liu pour lui faire entendre raison. Résultat, la production l'a remercié et a
convaincu Jackie de finir le film. D'après ce dernier, il a été voir Sifu Liu
pour le lui annoncer et celui-ci n'y aurait vu aucun inconvénient.
Il
n'en demeure pas moins que les crédits de réalisation sont sous le seul nom de
Liu Chia-liang tandis que les chorégraphies sont partagés entre lui et la
Jackie Chan' team.
DM II, les personnages.
Passons
sur l'histoire qui, s'il devait y avoir un point faible à trouver au film est
surement de ce côté-là. Aussi bien l'anecdotique embrouille de passage de
ginseng pour éviter une taxe que le pillage des trésors nationaux que Wong
Fei-hung et ses potes dénonceront et pour lesquels se battront contre ces
félons de mauvais Chinois qui les vendent aux
salopards d'étrangers, le scénario ne sert que de prétexte à exposer des
personnages pour établir un équilibre et amener les scènes d'action.
Ti
Lung, fabuleux acteur issu de la Shaw Brother, vétéran respecté dont le baroud
d'honneur était A Better Tomorow, joue
Wong Kei-yin, le père. Forcément. Il représente la droiture, le meilleur des
valeurs chinoises, l'érudition et en tant que père est confronté au
j'men-foutisme joyeux de son canaillou de fils qui passe son temps à faire les
400 coups avec ses potes et sa belle-mère. Comme dans le premier DM, la mère
est absente mais elle est remplacée par un nouvel amour incarné par Anita Mui.
Amie de Jackie Chan (présente dans le superbe Miracles aka God Father of Canton
et RintB) et donc ici sa belle-mère, plus amie et belle que mère, elle couvre
les conneries de son beau-fils et vice-versa ! Elle joue et triche au jeu avec
ses copines, elle incite même Fei-hung à se fritter si besoin. Ce qui est bien
sûr contraire au souhait du père qui voudrait voir son fils étudier la médecine
et pratiquer la calligraphie chinoise. Il ne fallait pas l'envoyer dans le
premier film apprendre la boxe ivre avec son oncle mendiant So non plus ! Elle
est le ressort comique du film de Fei-hung mais elle est aussi sa protectrice
et l'équilibre dont le père a besoin pour ne pas péter les câbles ! Ce qui
arrivera bien sûr, ne supportant plus les écarts de son fils. Bon et puis une
bonne petite dérouillée pour remettre la canaille dans le droit chemin et histoire
de montrer un peu son autorité, il fallait bien dramatiser aussi l'évolution du
personnage. Ce qui ne l'empêchera pas de n'en refaire qu'à sa tête pour aller
sauver le pays du pillage. Ce que finira bien sûr par comprendre son père, tout
heureux d'apprendre qu'il sera de nouveau papa. Décidément, les choses sont
bien faites.
On
aura compris qui était Fei-hung, un petit con pourtant bien sympathique bourré
de bonnes intentions et toujours prêt à donner du poing pour défendre le Kung Fu
familial, se la péter un peu devant sa copine ou curieux d'apprendre et de se
confronter à plus fort que lui pour progresser. C'est comme ça qu'il croisera
la route d'un soldat Mandchou (quôa!!!) incarné par Liu Chia-liang avec qui il
croisera le fer de sa lance alors que leurs paquets respectifs
s'inter-échangent ! C'est Sifu Liu qui amène l'intrigue du pillage des trésors
nationaux et leurs fuites vers l'étranger.
Passons
sur le sympathique rival de Fei-hung au marché sur fond de chambrage de
technique de Kung Fu et voilà les 2 coqs qui se frittent devant la petite copine.
Passons également sur le méchant Chinois à l’allure triadesque peu
recommandable.
Par
contre arrêtons-nous sur le méchant balèze du final qui n'est autre que Ken Lo,
ami et garde du corps de Jackie Chan entre 1980 et 2010 tout en menant une
honnête carrière de combattant au cinéma. Authentique pratiquant de Muay Thai
et kicboxing, à le voir kicker dans tous les sens dans le final, Jackie Chan
pouvait sortir tranquille ! Même s'il n'a finalement que le rôle du méchant
super fort, il accomplit et accompagne Jackie à merveille dans ce qui reste
encore aujourd'hui une des références absolue du combat final de film de Kung Fu.
DM II, les combats, la fight, le roulage
dans la poussière, la grosse baston !
Oui
mais surtout un art de la chorégraphie martiale porté à son paroxysme et
mettant en scène un Jackie Chan plus acrobatique que jamais, plus affûté que
jamais et plus inspiré que jamais grâce aussi au génie de Sifu Liu.
On
ne va pas décrire et passer en revue tous les combats, à vous de les revoir ou
de les découvrir (ce dont on peut douter si vous êtes un aficionado du genre)
mais on peut citer deux ou trois choses.
La
première confrontation entre Sifu et Jackie est une revue en bonne et due forme
des bases du combat. Rapide, ultra technique, assez longue, poing contre poing,
épée contre lance, les deux artistes livrent une performance à hauteur de nos espérances.
Peut-être pas aussi dense que celle entre Sammo Hung et Sifu Liu dans Pedicab
Driver mais, à mon avis, plus riche et colorée. L'issue est d'ailleurs
similaire. Jackie comme Sammo se prennent leur leçon et Sifu les fait
progresser.
La grande et fondamentale valeur de la transmission de maître à élève est
affirmée, chère à tout pratiquant d'Arts Martiaux. Respect, tolérance et
courage est le message de tous ces acteurs qui certes offrent une
représentation des Arts martiaux à l'écran mais n'en demeurent pas moins d'authentiques
pratiquants aguerris aux techniques les plus diverses.
Cette
scène est bien sûr le fruit de la rencontre des deux artistes et elle tient
toutes ses promesses. Un délice !
Le
combat du marché est une sympathique petite friandise ou Fei-hung faisant mine
de ne pas vouloir y toucher ne résiste pas à une petite baston avec son pote poissonnier
et néanmoins rival pour l'amourette de service. Cette scène est déjà très
Chanesque, dansante comme Gene Kelly et burlesque comme Chaplin. Il n'empêche,
c'est très technique et millimétrée et Jackie Chan montre que ses habilités
sont au top. Il prend bien soin de ne pas trop révéler l'étendue de ses
capacités mais suffisamment pour que la curiosité soit piquée.
Probablement
tournée par Jackie et Liu pour rééquilibrer le film et justifier le titre. Le
combat contre le gang de la hache, là c'est déjà du très lourd. Figure imposée
du film de Kung Fu, le héros affronte un nombre impressionnant de vilains pas
beaux qui plus est, armé de hachette qui coupe le sifflard pour l'apéro avant
que les verres ne soient remplis ! Ça fracasse, ça tape, ça lance et ça frite à
tout va, c'est un festival ! Jackie comme à son habitude mais ça faisait
longtemps que l'on ne l'avait pas vu avec cette rage, bondit, s'échappe,
distribue les patates et utilise le décor comme toute arme qui peut lui tomber
sous la main. Il faudra l'aide et la ruse (encore la transmission de savoir) du
soldat Mandchou que l'on ne reverra pas mais qui lui filera un dernier tuyau en
l'équipant de bambou, encore tout un symbole!) et l'arrosant d'huile pour que Fei-hung
puisse non seulement éclater un maximum de lascars et s'échapper de leurs
griffes hachantes si lui-même ne veut pas finir en steak tartare ! Du grand art
qui a dû mobiliser beaucoup d'énergie de tous pour avoir un tel rendu d'intensité
tellement ça enchaîne !
Et
bien sûr, les cadres et les angles sont à la fois simples et très travaillés
pour que la fluidité de la scène fasse que l'on comprenne bien les mouvements
mais aussi les enjeux.
La
grosse scène collaborative des deux patrons ou chacun exprime sa vision de la
scène d'action. Preuve qu'ils ont travaillé de concert, ça fonctionne à
merveille !
Evidemment,
le combat final mais inutile de s'y arrêter longtemps. C'est mieux de la voir
et de la revoir. Entièrement tourné par Jackie Chan 'et son équipe, d'une durée
de 20 minutes, la confrontation avec Ken Lo n'arrête pas de monter en intensité
pour atteindre le paroxysme de la violence, le sacrifice du héros pour
absolument l'emporter même s'il sait qu'il est moins fort que son adversaire.
C'est ce qui fait bien sûr la tension de la situation. Fei-hung sait qu'il ne
pourra gagner en force pure contre la brute d'en face mais il va devoir
désobéir aux principes familiaux et s'envoyer quelques godets très élevés en
degré.
Pour
une fois, Jackie et en souvenir du bon vieux temps, transgresse légèrement son
code de conduite pour justifier le titre et aussi pour dire: "Faites ce
que je dis mais pas ce que je fais" qui était plutôt la marque d'un Sammo
Hung qui assumait complétement le "je suis gentil jusqu'à un certain point
mais une fois que je suis chaud, ça latte à tout va!" et tout y passe.
Chez Jackie Chan, le héros reste ou tente de rester poli jusqu'au bout mais
heureusement des Police Story 1 et 2, des Hyène Intrépide ou des Drunken Master
viennent entacher un peu cette image souvent jugée trop lisse par beaucoup.
Mais Jackie est comme ça, il a toujours d'abord voulu charmer le "grand
public" pour pouvoir élargir ses marchés et ses champs d'actions. On dira
ce qu'on voudra, la stratégie a fini par payer et son image de gentil a fini
par payer en HK$, en €, en $ ou en Yuan! C'est ce qui lui a permis aussi une
certaine indépendance pour ses productions, une liberté artistique précieuse
pour construire sa légende de star internationale.
DM II, la musique.
Pour
un tel film, si la musique n'est pas à la hauteur, on peut être sûr qu'une
importante partie de l'ambiance tomberait à plat. Le challenge était donc là
aussi de taille et il fallait qu'un thème fort puisse mettre en valeur les
images. Jackie lui-même s'est chargé de la chanson du générique de fin et c'est
une réussite. Le style, entre tradition et pop moderne est un hymne
charismatique à souhait. Pour les musiques accompagnant les scènes d'action, on
retrouve le même type d'instrumentation et les thèmes font mouche également. On
ne pouvait pas reprendre le thème classique de Wong Fei-hung, historique bien
sûr mais surtout repris et remis au goût du jour dans OUATIC.
La
musique de DM II s'inscrit donc dans une alternative et s'avère ultra efficace.
Le tableau est finalisé grâce à ces thèmes épiques et dynamiques et semblent couler
de source pour accompagner la fluidité du film.
DM II, les précisions.
Petite
précision, la version cinéma de Hong-Kong comporte une scénette de fin qui a
été coupée dans le montage international. Ça peut paraître anecdotique mais ça
en dit long sur notre politiquement correct occidental là où les Hongkongais
n'y voyaient surement aucune méchanceté. On pourrait même s'en étonner de
Jackie Chan de par son ouverture d'esprit mais essayez de voir ce petit ending
trouvable sur Youtube ou Jackie joue un Fei-hung pas encore remis (mais s'en remettra-t-il?
on peut aussi y voir un message de prévention anti alcool) et complétement
ratatiné du bulbe façon demeuré !
Un
autre conseil si l'on peut se permettre, c'est de voir le en VO et bien sûr
sous-titré français pour les non Cantonnais. La dimension du film n'est
clairement pas la même. Je reconnais que la VF n'est pas trop lamentable et je
sais que beaucoup ont du mal à suivre les sous-titres en même temps que le
défilement des images mais alors, revoyez-le en VO une fois que vous connaissez
le dénouement, qui n'est quand même pas un film de Fritz Lang ! Allez quoi,
pour une fois et vous verrez que vous y prendrez goût pour les autres films quelle
que soit leur nationalité.
Ça
vous viendrait à l'esprit de regarder De Funès ou Belmondo en Allemand, Serbo-Croate,
Ouzbek ou Japonais?
À
noter aussi que Liu Chia-liang, peut-être un peu vexé de ne pas avoir eu droit
au chapitre final face à une production comptable a sorti la même année un
Drunken Master III au box-office faible mais honorable de 7MHK$. Un beau
casting qui ne sauvera pas de la déroute Liu Chia-liang sur ce coup-là.
Statique et confus, les quelques bonnes scènes d'action de fin ne suffisent pas
à faire aimer le film. D'autant que la boxe ivre n'y est jamais pratiquée.
C'est un peu ballot quand même...
Une
dernière réalisation en 2003, Drunken Monkey mais le public ne sera pas au
rendez-vous. Le film n'est ni mauvais ni bon mais la recette ne prend pas.
Un
dernier grand rôle principal dans Seven Swords de Tsui Hark pour le baroud
d'honneur.
Paix
à sa grande âme depuis 2013, Liu Chia-liang demeure une des légendes principale
et primordiale du cinéma de Kung Fu et au cinéma tout court.
DM II, la conclusion.
Que
dire de plus si ce n'est que l'on peut revoir ce film des dizaines de fois, on
y redécouvrira surement des petites choses ou tout simplement reprendre le même
plaisir coupable à chaque fois de voir un bon film et un grand spectacle. On
aurait pu craindre que ce soit un cocktail raté de par la rencontre entre Liu
Chia-liang et Jackie Chan et leurs petites divergences mais finalement ça
s'enchaîne comme une série de domino alignés dans tous les sens mais qui arrive
immanquablement à leur but. Nous émerveiller comme un tour de magie que l'on ne
veut surtout pas comprendre pour ne pas gâcher l'effet. C'est ça, mon cinéma.
Leepifer.